On considère la formule de logique propositionnelle ((p → (q → r)) → (r ∨ ¬p)), où p, q et r sont des propositions distinctes.
- À l’aide d’une table de vérité à fournir, dire si la formule est une tautologie, une contradiction, ou simplement satisfiable.
- Donner une interprétation qui satisfait la formule.
Table de vérité :
p | q | r | (q → r) | (p → (q → r)) | (r ∨ ¬p) | ((p → (q → r)) → (r ∨ ¬p)) |
---|---|---|---|---|---|---|
⊥ | ⊥ | ⊥ | ⊤ | ⊤ | ⊤ | ⊤ |
⊥ | ⊥ | ⊤ | ⊤ | ⊤ | ⊤ | ⊤ |
⊥ | ⊤ | ⊥ | ⊥ | ⊤ | ⊤ | ⊤ |
⊥ | ⊤ | ⊤ | ⊤ | ⊤ | ⊤ | ⊤ |
⊤ | ⊥ | ⊥ | ⊤ | ⊤ | ⊥ | ⊥ |
⊤ | ⊥ | ⊤ | ⊤ | ⊤ | ⊤ | ⊤ |
⊤ | ⊤ | ⊥ | ⊥ | ⊥ | ⊥ | ⊤ |
⊤ | ⊤ | ⊤ | ⊤ | ⊤ | ⊤ | ⊤ |
- La formule n’est ni une tautologie (car l’une des valeurs de vérité dans la colonne de la formule est ⊥), ni une contradiction (car il y a au moins une fois ⊤ dans la colonne de la formule), donc elle est simplement satisfiable.
- L’interprétation I : {p ↦ ⊥, q ↦ ⊥, r ↦ ⊥} (c’est-à-dire, l’interprétation I telle que I(p) = I(q) = I(r) = ⊥) satisfait la formule. En fait, 7 des 8 interprétations possibles satisfont la formule.
Annabelle, Enrico et Fatima déjeunent ensemble. On sait que :
- Si Annabelle prend un dessert, Enrico en prend un aussi.
- Soit Enrico, soit Fatima, mais pas les deux prennent un dessert.
- Annabelle ou Fatima ou toutes les deux prennent un dessert.
- Si Fatima prend un dessert, Annabelle fait de même.
Questions :
- Modéliser la situation à l’aide de quatre formules en logique propositionnelle.
- À l’aide de la méthode des tableaux, montrer que ceci implique logiquement que Fatima ne prend pas de dessert.
On définit les propositions suivantes :
- A : « Annabelle prend un dessert »
- E : « Enrico prend un dessert »
- F : « Fatima prend un dessert »
Alors, on modélise la situation comme suit :
- (A → E)
- ((E ∧ ¬F) ∨ (¬E ∧ F))
- (A ∨ F)
- (F → A)
Montrer que cette situation implique que Fatima ne prend pas de dessert, c’est-à-dire ((a) ∧ (b) ∧ (c) ∧ (d)) ⊨ ¬F, est équivalent à démontrer que la formule ((a) ∧ (b) ∧ (c) ∧ (d) ∧ ¬¬F) est une contradiction. Voici l’arbre de la méthode des tableaux :
Construire une preuve dans SF0 permettant de montrer que la formule (q → ((¬p → ¬q) → p)) est un théorème de SF0.
Le théorème de la déduction nous indique que l’existence d’une preuve de ⊢ (q → ((¬p → ¬q) → p)) est équivalent à l’existence d’une preuve de q ⊢ ((¬p → ¬q) → p), ce qui est également équivalent à l’existence d’une preuve de q, (¬p → ¬q) ⊢ p, de par le même théorème.
On construit donc la preuve suivante :
- c1 = qHypothèse
- c2 = (¬p → ¬q)Hypothèse
- c3 = ((¬p → ¬q) → (q → p))Axiome A3 avec A=p et B=q
- c4 = (q → p)Modus ponens sur c2 et c3
- c5 = pModus ponens sur c1 et c4