Hortense pense à son examen de logique du lendemain et émet ces réflexions :
- si je révise bien pour l’examen, je le réussirai ;
- mais s’il y a une erreur dans l’énoncé, alors je le raterai.
- Hortense décide malgré tout de bien réviser pour l’examen
(a) Modéliser en logique propositionnelle les 3 assertions ci-dessus, en précisant bien quelle affirmation correspond à chaque proposition.
(b) Ensuite, en utilisant la méthode des tableaux, montrer que, selon le raisonnement d’Hortense, l’examen ne comportera pas d’erreur d’énoncé.
On définit les propositions suivantes :
Révise
: « Hortense révise bien pour l’examen »Réussit
: « Hortense réussit son examen »Erreur
: « L’examen contient une erreur »
Alors, on modélise la situation comme suit :
- (
Révise
→Réussit
) - (
Erreur
→ ¬Réussit
) Révise
On cherche à montrer que si la situation modélisée précédemment est vraie, alors l’examen ne comporte pas d’erreur, c’est-à-dire que ((a) ∧ (b) ∧ (c)) ⊨ ¬Erreur
. Ceci est équivalent à démontrer que la formule ((a) ∧ (b) ∧ (c) ∧ ¬¬Erreur
) est une contradiction. Voici l’arbre de la méthode des tableaux :
On considère la formule suivante : (¬((p → q) ∧ (q ↔ r)) → (¬q ∨ ¬r))
(a) Construire une table de vérité, puis (b) montrer si la formule est une contradiction, une tautologie, ou bien simplement satisfiable.
On pourra poser : F1 = ((p → q) ∧ (q ↔ r)) et F2 = (¬q ∨ ¬r) et remplir la table selon ce modèle à recopier :
p | q | r | (p → q) | (q ↔ r) | F1 | ¬F1 | F2 | (¬F1 → F2) |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
(a) Table de vérité :
p | q | r | (p → q) | (q ↔ r) | F1 | ¬F1 | F2 | (¬F1 → F2) |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
⊥ | ⊥ | ⊥ | ⊤ | ⊤ | ⊤ | ⊥ | ⊤ | ⊤ |
⊥ | ⊥ | ⊤ | ⊤ | ⊥ | ⊥ | ⊤ | ⊤ | ⊤ |
⊥ | ⊤ | ⊥ | ⊤ | ⊥ | ⊥ | ⊤ | ⊤ | ⊤ |
⊥ | ⊤ | ⊤ | ⊤ | ⊤ | ⊤ | ⊥ | ⊥ | ⊤ |
⊤ | ⊥ | ⊥ | ⊥ | ⊤ | ⊥ | ⊤ | ⊤ | ⊤ |
⊤ | ⊥ | ⊤ | ⊥ | ⊥ | ⊥ | ⊤ | ⊤ | ⊤ |
⊤ | ⊤ | ⊥ | ⊤ | ⊥ | ⊥ | ⊤ | ⊤ | ⊤ |
⊤ | ⊤ | ⊤ | ⊤ | ⊤ | ⊤ | ⊥ | ⊥ | ⊤ |
(b) La formule est une tautologie car toutes les valeurs de la dernière colonne sont vraies.
On considère un réseau social comprenant 3 personnes : Xavier, Yves et Zahia. Une personne peut en connaitre une autre mais ce n’est pas forcément réciproque. On définit les symboles de propositions suivants pour modéliser la situation :
xy
: Xavier connait Yves ;xz
: Xavier connait Zahia ;yx
: Yves connait Xavier ;yz
: Yves connait Zahia ;zx
: Zahia connait Xavier ; etzy
: Zahia connait Yves.
Nous savons par ailleurs que :
- si Yves connait Xavier, alors il connait aussi Zahia ;
- Zahia connait au moins un des deux autres ;
- Il y a au moins deux des trois personnes qui ne se connaissent pas du tout l’un(e) l’autre.
(a) Exprimer en logique propositionnelle les phrases ci-dessus avec les propositions {xy
, xz
, yx
, yz
, zx
, zy
}.
(b) Donner une interprétation qui satisfait nos connaissances et selon laquelle Xavier connait les 2 autres ; puis une autre interprétation satisfaisant nos connaissances où Yves connait les 2 autres ; enfin une interprétation satisfaisant nos connaissances et telle que Zahia connaisse les 2 autres.
Pour gagner du temps, on peut décrire une interprétation en ne listant que les propositions interprétées comme vraies.
(c) Une des trois personnes peut-elle ne pas être connue des 2 autres, tout en ne les connaissant pas non plus (c’est-à-dire, peut-il y avoir un individu isolé socialement) ? Justifier.
- En logique propositionnelle, les affirmations sont :
- (
yx
→yz
) - (
zx
∨zy
) - ((¬
xy
∧ ¬yx
) ∨ (¬xz
∧ ¬zx
) ∨ (¬yz
∧ ¬zy
))
- (
- On propose les interprétations suivantes :
-
L’interprétation I : {
xy
↦ ⊤,xz
↦ ⊤,yx
↦ ⊥,yz
↦ ⊥,zx
↦ ⊤,zy
↦ ⊥} (c’est-à-dire, l’interprétation I telle que I(xy
) = I(xz
) = I(zx
) = ⊤ et I(yx
) = I(yz
) = I(zy
) = ⊥) satisfait les formules et vérifie le fait que Xavier connaisse les 2 autres. On peut visualiser une interprétation avec un graphe où les sommets désignent des personnes et les arcs indiquent une connaissance. -
L’interprétation I : {
xy
↦ ⊥,xz
↦ ⊥,yx
↦ ⊤,yz
↦ ⊤,zx
↦ ⊥,zy
↦ ⊤} (c’est-à-dire, l’interprétation I telle que I(yx
) = I(yz
) = I(zy
) = ⊤ et I(xy
) = I(xz
) = I(zx
) = ⊥) satisfait les formules et vérifie le fait que Yves connaisse les 2 autres. On pourrait aussi choisir I(xy
) = ⊤, sans changer le reste, et satisfaire les contraintes. Sous forme de graphes : -
L’interprétation I : {
xy
↦ ⊥,xz
↦ ⊥,yx
↦ ⊥,yz
↦ ⊥,zx
↦ ⊤,zy
↦ ⊤} (c’est-à-dire, l’interprétation I telle que I(zx
) = I(zy
) = I(zx
) = ⊤ et I(xy
) = I(xz
) = I(yx
) = I(yz
) = ⊥) satisfait les formules et vérifie le fait que Zahia connaisse les 2 autres. On pourrait aussi choisir I(xz
) = ⊤, et/ou I(yz
) = ⊤, sans changer le reste, et satisfaire les contraintes. Sous forme de graphes :
-
-
Xavier ou Yves peuvent être isolés socialement. En effet, l’interprétation I : {
xy
↦ ⊥,xz
↦ ⊥,yx
↦ ⊥,yz
↦ ⊥,zx
↦ ⊤,zy
↦ ⊥} satisfait les contraintes, de même que l’interprétation I : {xy
↦ ⊥,xz
↦ ⊤,yx
↦ ⊥,yz
↦ ⊥,zx
↦ ⊤,zy
↦ ⊥}, ou I : {xy
↦ ⊥,xz
↦ ⊥,yx
↦ ⊥,yz
↦ ⊥,zx
↦ ⊥,zy
↦ ⊤}, ou I : {xy
↦ ⊥,xz
↦ ⊥,yx
↦ ⊥,yz
↦ ⊤,zx
↦ ⊥,zy
↦ ⊤}. Sous forme de graphes :