Le premier chemin de fer français | ![]() |
Saint-Etienne devient au tout début du XIXe siècle
le bassin houiller le plus important de France. L'ingénieur Beaunier
proposa la construction d'un "chemin de fer" entre Saint-Etienne
et Andrézieux, petite commune des bords de Loire, pour faciliter
l'évacuation du charbon vers la région parisienne. La ligne,
longue d'environ 20 km, fut ouverte en 1827. A Andrézieux, le charbon
était embarqué sur des bateaux à fond plat : les "rambertes".
En 1832, une seconde ligne est ouverte, assurant à la fois le
transport des marchandises et des personnes entre Saint-Etienne et Lyon,
notamment grâce à l'intervention de l'ingénieur Claude
Verpilleux.
Le chemin
de fer fait ainsi disparaître pour quelques décennies l'un
des handicaps les plus notables auxquels était confronté
Saint-Etienne. Ces 144 kilomètres de voies ferrées installées
seront pour un temps les seules de France.
Le réseau français commence à prendre forme ensuite
autour de Paris.
Le Musée du Vieux Saint-Etienne a le privilège de posséder le premier billet de chemin de fer connu dans le monde (daté du 17 février 1834, il a été imprimé pour être diffusé dès 1833). Le billet reproduit dans l'ouvrage de L.-J. Gras, Histoire des premiers chemins de fers français, n'en est que la copie recomposée par le typographe, débarrassée des surcharges manuscrites. Un deuxième exemplaire du billet de la ligne Saint-Etienne - Lyon, daté de 1836, est visible au musée de Gadagne à Lyon.
En revanche, le Science Museum possède un jeton de cuivre octogonal daté de 1832 et utilisé par la compagnie "Leicester and Swannington Ry". Mais d'après Alain Mercier, dans son article "Archéologie du billet de train" (La Revue du Musée des arts et métiers, mars 1996, pp. 43-50), "le support métallique se prêtait mal à la diversité et à la modification des informations" et l'on se retourna vers le bon vieux billet déjà utilisé par les compagnies de diligences et de malle-poste.
Ph. Chapelin
Pour en savoir plus sur l'histoire des premières lignes de chemin de fer, visitez le site internet spécialement consacré à ce sujet :
(un site
créé par les Amis du Vieux Saint-Etienne avec : liste des vestiges,
cartographie du tracé d'origine, bibliographie, etc. ... )
Cet ingénieur (Melun 1779-Paris 1835), élève
de la première promotion de l'Ecole des Mines de Paris (1793), donna
un élan décisif au développement industriel de la
région stéphanoise à partir de 1812. Après
avoir contribué à sa fondation, il dirigea l'Ecole des Mineurs,
favorisa l'introduction de la fabrication de l'acier fondu et participa
au projet de création de la première ligne de chemin de fer.
Marc Seguin (1786-1875) fut le premier constructeur de locomotives. Il déposa le brevet de la chaudière tubulaire en 1827 après avoir analysé les défauts des locomotives Stephenson sur la ligne Saint-Etienne - Andrézieux. La chaudière est entourée d'un circuit d'eau et munie d'un conduit qui vient traverser la chaudière par de multiples tubes. L'eau était ainsi chauffée plus efficacement. En 1829, Seguin livra à la Compagnie de la ligne Saint-Etienne - Lyon deux locomotives de type « Fusée ». Ingénieur de la ligne de chemin de fer Saint-Etienne - Lyon en 1830-1832, il fut également l'inventeur des ponts suspendus.
En-tête : croquis des rails de la première
ligne
© 1996 / Ph. Chapelin / AVSE
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